L’Institut universitaire en santé mentale de Québec – Specialization

L’Institut universitaire en santé mentale de Québec – Specialization

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L’Institut universitaire en santé mentale de Québec
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Parallèlement à ce mouvement de désinstitutionnalisation, une spécialisation des services offerts se développe. Dès le début des années 1920, l’Hôpital Saint-Michel-Archange obtient son propre service de physiothérapie. Il offre des traitements par la diathermie et par les ultraviolets. Dès son entrée dans l’hôpital, le service est très populaire et son utilisation augmente avec les années. Ainsi, durant l’année 1956, 1 035 patients ont recours au service de physiothérapie, qui a d’ailleurs amélioré ses techniques : en plus de la diathermie et des ultraviolets s’ajoutent les ultrasons, bains de cire, massages et autres1. La physiothérapie marque le début d’un large mouvement de spécialisation qui prendra lui aussi plus d’ampleur dans les années 1960. Plusieurs spécialités médicales voient le jour à l’Hôpital Saint-Michel-Archange.En 1944, l’École des Sciences Sociales de Laval fonde son premier Service social psychiatrique. Ce service sera utilisé en parallèle avec l’Hôpital Saint-Michel-Archange, qui fonde en 1947 sa clinique de service social psychiatrique. Des spécialistes de cette université viendront suivre les patients à leur entrée à l’hôpital, lors de leur hospitalisation et à leur sortie. Le service de psychologie est quant à lui fondé en 1953, avec l’embauche d’un psychologue qui se joint aux spécialistes faisant partie de l’équipe.L’année 1966 marque un tournant dans la spécialisation à l’Hôpital Saint-Michel-Archange. Tout d’abord se développe un service d’inhalothérapie, et en plus des soins administrés aux patients dans ce domaine, une formation en réanimation cardiorespiratoire est donnée au personnel de l’hôpital2. Aussi, cette année-là, l’Hôpital Saint-Michel-Archange exprime la volonté de créer des services de gérontologie, des services pour enfants et adolescents, pour les alcooliques, etc. Le désir de développer des domaines connexes à la psychiatrie comme la psychologie, le travail social et l’ergothérapie, ainsi que celui d’embaucher des moniteurs, des éducateurs et des préposés aux malades est aussi exprimé3. Tous ces services seront créés dans les années qui suivent cette volonté d’action.Vers 1973-74, l’Hôpital Saint-Michel-Archange crée un centre d’accueil dans son établissement. Il est destiné aux patients qui ne nécessitent pas de soins psychiatriques, médicaux et infirmiers continus, mais qui par contre doivent consulter des services d’éducation, d’apprentissage, de loisirs et de motivation en vue d’un retour en société. Il sera fermé dans les années 1980-1990 pour devenir un CHLSD (Centre hospitalier de Soins de Longue Durée).Le mouvement de sur-spécialisation a mené aujourd’hui l’Institut universitaire en santé mentale de Québec à intégrer toute une gamme de services professionnels spécialisés, comme le service de réadaptation « fonctionnelle » (ergothérapie et physiothérapie), la pharmacie, la psychologie, la physiothérapie, la sexologie, le service social, l’éducation spécialisée, la gérontopsychiatrie, la neurologie, etc.

  1. Jules Lambert. Mille fenêtres, op.cit., p. 77.
  2. Ibid., p. 144.
  3. Jules Lambert. L’Hôpital psychiatrique, Centre actif de traitement et de réhabilitation. Commission Bonneau – Dr, Jules Lambert, 1966, p. 11.

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