Les archives sur l’histoire de la folie en Colombie-Britannique
Introduction
Cette exposition représente une collection de documents originaux, d’écritures et d’images se dirigeant sur l’histoire de la folie et la psychiatrie dans la province de Colombie-Britannique, le Canada.
L’engagement du gouvernement provincial dans l’internement ségrégatif de gens considérés ‘atteint de maladie mentale’ date de 1872, juste un an après l’entrée de la Colombie-Britannique dans la Confédération, avec l’ouverture de l’asile de Victoria (‘Victoria Lunatic Asylum,’ une ancienne ‘pesthouse’) sur territoire exproprié des peoples autochtones Songhees, sur le rivage du nord du port intérieur de la capitale.
Six ans plus tard, les patients de l’asile de Victoria Asylum ont été transférés à l’asile de New Westminster, qui a continué de fonctionner pour plus d’un siècle sur le rivage de la rivière Fraser dans les frontières de la plus grande ville, en 1878, de la Colombie-Britannique continentale.
En même temps que la population de la province s’étendait au milieu du boom d’immigration dynamique du Canada au début des années 1900, les nombres de patients de l’asile New Westminster (re-baptisé le Public Hospital for the Insane (PHI)) ont gonflé et un deuxième hôpital, le Provincial Mental Hospital, Essondale, ouvert le 1 avril 1913 sur mille acres de terre de pente à Coquitlam, une banlieue de Vancouver. En 1924, Essondale avait assumé sa position comme le point d’appui administratif du système psychiatrique public de la province.
Pour sa part, le PHI fonctionnait exclusivement entre 1913 et 1930 dans le rôle d’une institution pour femmes. Dès 1932 l’institution de New Westminster a concentré au soin des handicapés cognitives, particulièrement des enfants (dans les années 1950 la facilité a été rebaptisée la Woodlands School).
Le troisième composant majeur dans l’appareil psychiatrique de la Colombie-Britannique était la Provincial Mental Home, Colquitz (représentée dans une des collections à cette exposition), qui a ouvert ses portes en 1919 et a fonctionné jusqu’à 1964 dans la capacité d’une facilité de détention pour les hommes que l’on a considérés ‘fou meurtrier,’ ou qui ont été caractérisés comme trop dangereux pour héberger dans les institutions psychiatriques continentales, ou trop désordonnés pour être internés dans les systèmes de prison fédérals ou provincials.
Pendant la première moitié du vingtième siècle—jusqu’à ce que l’ère de ‘la santé mentale communautaire’ et ‘la désinstitutionnalisation’ n’ait commencé à prendre se tient dans les années 1960 et 1970—l’infrastructure de santé mentale, la main-d’œuvre et la bureaucratie de la Colombie-Britannique se sont de plus en plus étendues, et les nombres de patients ont grandi de la même façon jusqu’à ce que, après le milieu de siècle, plus de 5000 personnes ont peuplé les trois institutions psychiatriques principales de la province dans le rôle de malades hospitalisés.
On assemble ces archives avec le but d’offrir une perspective sur l’expérience sociale et institutionnelle de la folie dans l’histoire d’une province canadienne choisie.
L’histoire de la psychiatrie publique en Colombie-Britannique—des rencontres innombrables qui ont transpiré pendant les décennies entre des citoyens considérés ‘fous’ et les autorités, des professionnels, des idées et des structures impliqués dans leur traitement et contrôle—constitue un entrepôt riche et puissant de compréhension concernant notre nation, notre société et nos identités collectives. Ces asiles pour les ‘fous’ étaient, et sont toujours dans l’époque actuelle, des dépôts d’expérience humaine qui révèlent beaucoup de nos préoccupations collectives, nos espoirs et nos craintes comme une espèce et une culture.
Pour leur part, les vies de ‘fous’ institutionnalisés ont déplié typiquement des manières profondément émouvantes et troublantes, et qui ont mis en parallèle à celles de leurs homologues demeurants à l’extérieur des murs d’asile. Leur histoire collective est simultanément intense, mémorable, tragique et inspirante.
Et les institutions elles-mêmes—comme leurs occupants professionnels, civils et patients—étaient complexement treillagées à la société qu’elles ont habitée et ont apparemment servi. En donnant vie à ces histoires de folie—des histoires qui restent généralement enterrées et réfractées par le prejudice et le mythe—nous avons l’occasion d’apprendre beaucoup au sujet de notre succession collective comme un peuple.
Partout dans le contenu de ces documents, ces artefacts, ces images et ces écritures sont des vérités irréfutables concernant la nature de notre passé, et concernant nos valeurs et préoccupations actuelles sur les questions éternellement problématiques au sujet de la raison et la folie, la santé et la maladie, le bon et le mal, la liberté et la contrainte, la sécurité et le danger, and beaucoup de plus.
Le contenu des archives
À cette première étape dans le développement du site Web sur l’histoire de la folie au Canada, nous présentons la collection avec quatre expositions qui addressent l’histoire de la psychiatrie en Colombie-Britannique:
- Des archives compréhensives de documents et images sur l’histoire de 45 ans de la Provincial Mental Home, Colquitz (on fournit de détails supplémentaires sur l’exposition de Colquitz, avec des remerciements, dans l’introduction à cette exposition);
- Une collection de rapports annuels institutionnels des asiles et des hôpitaux psychiatriques de la Colombie-Britannique, contenue dans les Sessional Papers de la Législature en C-B (SPCB)1;
- Une exhibition de coupures médiatiques (à l’origine microfilmé), des articles et de correspondance (cette collection, et les rapports annuels, proviennent tous les deux des tenues des Royal BC Museum (RBCA) / BC Archives à Victoria; ils sont reproduit ici avec l’autorisation gracieuse des RBCM);
- Une collection photographique vaste qui inclut des images en ligne (qui provident aussi des Royal BC Museum / BC Archives) et les copies numérisées de photos d’imprimé faites don
Nous voulons remercier tous les members de l’équipe du site Web, et tous les collaborateurs, les donateurs, et les aides de recherché qui ont contribué au premières étapes de ce projet; aussi le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada, Associated Medical Services, et l’Institut pour les Humanités, Simon Fraser University, pour leur appui financier et administratif.
La version préliminaire de la table des matières du site, pour cette première phase des archives de l’histoire de la folie en Colombie-Britannique, est présentée ci-dessous.